La sexualité de l’homme a semblé « aller de soi » pendant plusieurs siècles. L’homme, ce conquérant, ce jouisseur a longtemps été considéré comme le représentant de la sexualité et la femme reléguée à une place de soumission constante au désir masculin.

L’une des conséquences de ce point de vue réducteur fut de reléguer la sexualité masculine du côté de la seule « animalité » faisant de l’homme un être sexuel pulsionnel, gouverné par les lois de la nature et, parfois le reléguant au rang de prédateur.

Depuis plus d’un siècle la sexualité masculine est envisagée avec plus de nuances et les mouvements de « libérations sexuelles » des années 70 ont libéré les femmes d’une position d’attente pour les installer dans une revendication directe à la jouissance et à la performance masculine. L’homme s’en trouve dès lors fragilisé. Ce que la sexualité masculine a perdu en certitudes et en affirmation, elle l’a gagné en questionnements et en sensibilité.

Il devient donc urgent de revisiter ce qu’est un homme dans sa sexualité à l’aune de nos changements sociétaux et d’envisager l’homme dans une dynamique et non plus dans une vision figée et réductrice.